Meurtre dans un jardin anglais s’inscrit dans une réflexion sur la société anglaise du XVIIe siècle, où l’art et la beauté sont subordonnés aux intérêts de pouvoir, de richesse et de classe sociale.
Neville, issu d’une couche sociale inférieure, croit pouvoir s’émanciper par son talent, mais il devient en réalité une victime sacrificielle d’une conspiration orchestrée par les femmes du domaine.
Ce retournement de rôle, où le prédateur devient la proie, met en lumière la fragilité de l’individualisme face aux structures sociales et aux jeux de manipulation.

Expression d’une esthétique rigoureuse, chaque plan du film est une composition géométrique parfaite, reflétant une volonté de contrôle et de rationalité.
Pourtant, cette perfection est dévoyée : les éléments incongrus (un vêtement, une échelle, un chien) qui parasitent les dessins de Neville ne sont pas des erreurs, mais des indices délibérés, des pièges visuels qui révèlent que la réalité est toujours manipulée par des intentions cachées.
Le spectateur, comme Neville, est placé dans une position de regard, mais il est invité à dépasser la surface pour comprendre que la vérité est toujours conditionnée par le point de vue.

Musique : Michael Nyman

Distribution : Anthony Higgins / Janet Suzman / Anne-Louise Lambert / Hugh Fraser / Neil Cunningham / Dave Hill / David Gant / David Meyer / Tony Meyer / Nicholas Amer / Suzan Crowley…