En introduction, le narrateur raconte ses voyages dans les Alpes de Provence en juin 1913. Parcourant alors des vallées désertiques, où le vent souffle avec brutalité, où l’eau est rare et les villages en ruines et abandonnés pour la plupart, vivant du charbon de bois, le narrateur fait la rencontre d’un vieux berger de 55 ans, Elzéard Bouffier, qui dédie sa vie solitaire jour après jour à planter des arbres dans les alentours abandonnés et dénués de végétation. Un an après cette rencontre, le narrateur doit s’engager dans l’infanterie française pendant la Première Guerre mondiale, où il combat notamment à la bataille de Verdun. Désireux de se changer les idées et de prendre l’air après la guerre, le narrateur retrouve Elzéard Bouffier, devenu apiculteur, continuant toujours à paisiblement planter des arbres sans s’être soucié de l’extérieur. Rendant visite tous les ans à Elzéard Bouffier, le narrateur s’aperçoit à quel point les arbres toujours plus grands et nombreux se mettent peu à peu à changer drastiquement les lieux de ses premières promenades, ramenant un vent doux, de l’eau dans les ruisseaux et des animaux, des plantes dans les vallées autrefois désertiques. La forêt « poussant toute seule » commence à faire jaser, au point que des gardes forestiers se mettent à veiller sur les lieux et qu’une délégation du ministère des eaux et forêts visite les lieux et met la forêt sous la sauvegarde de l’État, interdisant le charbonnage.
Musique : Normand Roger
Narration : Philippe Noiret